Au travers de lentilles plus ou moins translucides transperce le surnaturel. Au delà de l'optique, la Nature transformiste capturée est troublante. Flottant dans un halo incertain, une corolle, fragile robe de couleur, des perles accrochées comme un bijou breloque, de la dentelle, parures éphémères pour un one-shot-flower-show
Traversant l’objectif, décortiqué, démonté, inversé, recomposé, grossi par une loupe ou un verre de montre, la lumière rencontre le surnaturel d’un tableau où tout se trouble. Il ne reste que le mystère insaisissable
Dans cette fable, pièce de théâtre minuscule, la fleur se tord, se perle se grave, le fruit se perce, se pèle, se fend.
Il se fend et se défend, il cicatrise… Il somatise diraient les « socio-ethno-médicologues ».
L’écorce, la peau, la soie même subissent les ajouts d’oripeaux qui transforment l’objet en sujet vivant avant sa dégénérescence, un bouquet final, une dernière exubérance qui, en le magnifiant, précipite son déclin.
Hâter le temps puis l’arrêter pour un instant indistinct d’éternité embuée, floue, imperceptible.
Saisir la poésie, voir moins mais voir mieux.